Dans la prairie : Peinture de Georges
Paul Laugée. Huile sur toile.
Collection privée. Présentée au Salon
de Saint Quentin de 1881. Commentée comme suit dans
le Journal de Saint-Quentin du 20 mai 18881
: « Dans la prairie est plus modeste comme proportions,
mais je ne sais si ne je m’y suis pas arrêté avec autant
de plaisir. C’est une fillette, parlante d’énergie
et de vérité qui donne sa main gauche à un petit enfant
blond comme un Islandais, et qui mord à belles dents
dans un fruit. De l’autre main, elle tient une petite gaule
avec laquelle elle dirige et corrige un turbulent troupeau d’oies.
Le foulard rouge qui lui enveloppe la tête tranche
admirablement avec la teint bronzée de la peau.
Tout l’ensemble est joli : au fond, on aperçoit la chaumière
et un rideau d’arbres du plus bel effet ; la vie déborde partout
dans cette petite scène, d’où la vulgarité
de certains détails n’exclut pas la grâce et qui, mieux
qu’une dissertation en quatre points, commente et prouve
le fameux :
Chacun pris dans son air est agréable en soi,
Ce n’est que l’air d’autrui qui peut déplaire en
moi. »
Cette œuvre valu une troisième médaille
à l’auteur.