Pauvre Antoine : Peinture de Georges
Paul Laugée. Huile sur toile.
Collection privée. Présenté au Salon
de Saint-Quentin de 1886. Commentaire de Louis
Albin lors du Salon de Saint-Quentin
de 1886 extrait du « Glaneur » du 17 mai 1886
: « Le Pauvre Antoine de M. Georges Laugée.
On a tué le porc et il est là, tristement pendu
la tête en bas, le ventre ouvert. Les enfants qui l’ont connu,
peut-être aimé, le contemplent, sérieux, avec des tristesses
plein le regard. Pauvre Antoine ! Il est tout de même
bien gras. Combien il fera de bons plats ! Le chat de la
ferme n’a pas gardé le souvenir du cochon,
son camarade et, férocement, il se vautre dans le sang répandu
par terre et pourlèche de sa petite langue rose ses lèvres rouges.
Le sujet, certes, est trivial, mais l’exécution
qui en est fort savante intéresse comme d’ailleurs dans toutes
les œuvres de M. Georges Laugée.